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Ils sont là, tout le temps, partout !
Les déchets encombrants font partie intégrante de nos paysages urbains. De l’électroménager volumineux, à l’électronique miniature, en passant par l’habillement textile ou le mobilier de décoration, tout ce qui compose nos lieux de vie est susceptible de se trouver un jour sur le trottoir. De cette ressource abondante, Lor-K en a fait sa matière de prédilection !
À l’ère où l’impact de nos modes de vie transforme notre environnement, Lor-K érige des sculptures qui chamboulent nos perceptions du monde. Directement dans la rue, à l’endroit même des déchets trouvés, elle triture nos poubelles pour les faire parler. Seule, dans l’espace public, avec sa caisse à outils, elle partage sa vision d’un art accessible et populaire. De nos rejets, les plus convoités aux plus repoussants, émerge alors des créations artistiques, libres, uniques et éphémères.
LOR-KCourant : .........................................ART URBAINSpécialité : .......................................SCULPTUREMédium : .........PHOTOGRAPHIE, VIDÉO, ÉDITION
Résidence : .........................................PARIS (75)Atelier : ............................KREMLIN-BICÊTRE (94)Création : ...............................TOUT TERRITOIRE
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BIOGRAPHIENée en 1987, à Pau, d’un père électromécanicien et d’une mère passionnée de couture, Lor-K grandie en banlieue Sud Parisienne, où ses parents emménagent dès ces un an. Fille unique, au coeur d’un foyer manuel, son intérêt pour les arts plastiques se manifeste dès son plus jeune âge. Fascinée par la photographie, et sa capacité à immortaliser l’instant, elle passe son enfance appareil photo en main. Ses premières rencontres avec l’art se font sur le chemin de l’école, à Arcueil dans le 94. Lor-K s’interroge sur les tags qui parsèment son parcours. See1, 6tron, Inst1, elle est marquée par la phonétique des inscriptions et le décalage avec les normes orthographiques assimilées jusque là. Entrée au collège, avec un nouvel itinéraire qui traverse la ville, elle prend conscience de la diversité technique des expressions sauvages. Curieuse, elle s’amuse à décrypter les outils propres à ces pratiques plastiques. Ici et là, elle récupère bouts de meubles et planches de bois pour vider ces premiers markers et bombes de peinture. Passionnée par les arts plastiques, elle rêve dès lors d’étudier l’art. Peu aidée par ces résultats moyens et mal orientée, elle atterris malencontreusement en CAP vente. Déçue, mais pleine d’ambition, elle s’attache à devenir une excellente élève pour prétendre à un changement de filière. Pendant ce temps, en jeune adulte autodidacte, elle investit la rue en reproduisant chacune des techniques découvertes précédemment. Tag, graffiti, collage, pochoir, Lor-K s’exécute sans pour autant trouver son écriture. BAC pro en poche avec la mention Très bien, c’est la désillusion quand toutes ses demandes en écoles d’art sont refusées. Contrainte d’entamer un BTS en management commercial, sous peine d’arrêter les études, elle prend contact avec SOS rentrée, une association dans le Val-de-Marne. Spécialisée en orientation, la structure lui présente une possibilité qu’elle n’avait pas envisagé jusque là. L’entrée en Licence d’Arts plastiques à l’université Panthéon-Sorbonne agit comme une révélation. En 2009, sa rencontre avec l’art contemporain est un électrochoc. Ces années de frustrations, à s’expérimenter dans la rue et à enchaîner les stages en grande distribution, allaient alors prendre une tout autre dimension. |
EXPOSER L'ART URBAINDe l’archive documentaire à l’œuvre urbaineLor-K fabrique des sculptures éphémères dans la rue, qu’elle érige en sujet principal de ses recherches. Sous forme d’expériences, elle mène des actions urbaines en séries, qu’elle documente par la photographie et la vidéo. Comme résultat, elle sélectionne avec précision ces rushs et prises de vue pour donner vie à des restitutions singulières à chaque projet.Par l’interprétation et la matérialisation de ses archives numériques, Lor-K conçoit des ouvrages sensibles. Auto-produits par l’artiste, tirages, éditions, montages vidéo et échantillons deviennent alors les portes d’entrées les plus riches et pérennes de son univers. |
PARCOURS ARTISTIQUEDepuis 2011, Lor-K utilise les déchets urbains pour créer des sculptures de rue éphémères. Elle en conserve les archives, comme résultats d’expériences, qui lui permettent d’exposer et transmettre son activisme artistique. Photographies, vidéo et éditions deviennent les oeuvres de ses projets. Son travail s’organise en séries, comme « Objeticide », réalisée en 2012, qui lui offre son premier essor médiatique. Forte de cette visibilité, et friande d’appel à projet, elle s’expose dans des établissements culturels et institutionnels de la ville de Paris comme la Maison des métallos, la grande Halle de la Villette, le Point éphémère et le Musée en Herbe. En 2014, Lor-K conclut son Master recherche à l’Université Panthéon-Sorbonne en Sciences de l'Homme et Société - Art et Histoire de l’art. Accompagnée par Benjamin Sabatier et Vincent Dulom, sous la direction de Yann Toma, elle obtient la mention Très Bien pour son mémoire « BIENVENU, Vers un Nouvel Art Urbain ». En 2016, son projet « Eat Me » interroge et attire les critiques du monde entier. De grands médias publics des cinq continents lui consacre des publications pour mettre son travail en lumière. Sa première Monographie est publiée en 2019 chez Pyramyd Édition, dont la sortie est fêtée à la Librairie Flammarion du Centre Pompidou. En Mars 2020, la chaine Arte lui consacre un reportage rétrospectif dans son émission anthologique Tracks. En 2022, elle collabore avec le centre Pompidou pour la création de son projet IRL. Par le biais de 3 programmes d'éducation artistique et culturelle, à destination de 11 collèges en Zone d’Éducation Prioritaire, elle donne la parole aux jeunes, en amenant leurs messages dans l’espace public, à la vue de tous. La même année, elle est élue au CA de la Fédération de l’art urbain, association nationale de référence institutionnelle qui oeuvre pour la reconnaissance et la diffusion de ce cet art. Avec cette structure, elle co-entreprend différentes actions, dont le lancement imminent d’une étudie spécialisée sur la place des femmes dans l’art urbain. En 2024, Lor-K est invitée par le Centre d’art Arc en ciel, soutenu par la DRAC Hauts-de-France, pour présenter son exposition « No(u)s encombrants ? » qui retrace ces 10 années passées à préciser la singularité de sa vision artistique. En constante recherche et évolution, Lor-K concentre ces préoccupations sur la production d’oeuvres mêlant activisme urbain et traces pérennes. Entre photographie contemporaine et documentaire, Lor-K a pour ambition de donner au médium photographique, une place majeure et centrale dans la création en espace urbain et la théorisation de ce mouvement artistique mondial. |
Soutiens exceptionnels ● Réalisation de projets urbains ● Production d'oeuvres